QUESTIONS SUPPLEMENTAIRES Les frères et sœurs de Jésus: Marie a-t-elle eu d’autres enfants ? Les évangiles nous parlent des « frères et sœurs » de Jésus, ces frères s'appelant Jacques, Joseph, Simon et Jude (Mt 12.46 et 13.55-56; Mc 6.3). Beaucoup s'appuient sur ces textes pour affirmer que Jésus n'était pas le seul enfant de Marie. La Bible répond : Dans la Bible, le mot « frères » ne désigne pas uniquement les fils de la même mère. Il désigne aussi bien les cousins ou proches parents exactement comme ici en Afrique. (Cf. Gn 13.8; 14.14-16; 29.5; Lv 10.4; l Chron 23.22.) Donc, être frère ou sœur de quelqu'un ne signifie pas forcément qu'on est « du même ventre ». Ne lisons pas la Bible d'une manière littérale et fondamentaliste, à la façon occidentale, alors qu'il faudrait le faire selon la culture juive ... et aussi africaine ! Les évangiles nous présentent diverses « Marie », dont deux sont clairement distinguées par leurs fils respectifs. A savoir Marie « mère de Jésus », et une « AUTRE Marie » (Mt 28.1), mère de Jacques et Joseph, (et peut-être aussi Simon et Jude). Marie, la mère de Jésus, est toujours désignée comme « la mère de Jésus », aucun autre nom d'enfant n'y étant ajouté. Inversement, L'AUTRE Marie est présentée comme « la mère de Jacques et Joseph » (Mt 27.56; Mc 15.40 et 47; cette Marie est très vraisemblablement « Marie femme de Cléophas » mentionnée en Jn 19.25). Si cette Marie avait été la mère de Jésus, elle aurait été tout naturellement nommée mère de Jésus, et non mère de Jacques et Joseph. Marie « mère de Jacques et Joseph », n'est donc pas la même femme que Marie « mère de Jésus ». On pourrait rajouter de plus que si Marie avait eu d'autres enfants, Jésus en croix n'aurait jamais pu dire à sa mère au sujet de l'apôtre Jean: « Voici ton fils » (Jn 19.25). Il aurait dû dire « Voici un nouveau fils », ou bien. « Prends-Ie comme l'un de tes fils ». En disant: « Voici TON fils », Jésus signifiait clairement que Jean devenait l'unique enfant de Marie après lui. Jésus « premier-né » de Marie Cette expression (en Luc 2.7) ne signifie pas forcément que Marie ait eu un « deuxième né » après Jésus! Ce texte de Luc doit être compris selon deux sens beaucoup plus vraisemblables : 1. En désignant Jésus comme premier-né, Luc se réfère plutôt à l'expression propre à la Loi d'Exode 13.2.12.15 qui prescrivait « la consécration à Dieu de tout premier-né » ( voir Lc 2.23). 2. De plus, le terme « premier-né » est un titre christologique désignant la Seigneurie du Christ sur toute la Création (cf. Rm 8.29; Col 1,15.18; Héb1.6; Apoc 1.5) En effet, le terme « premier-né » est purement honorifique chez les juifs: il signifie premier en dignité. Par exemple David est appelé « premier-né » alors qu'il était le plus jeune de ses frères (Ps 89.28). Le chapelet Jésus nous. dit de ne pas "rabâcher comme les païens" (Mt 6.7). Si nous récitons mécaniquement le chapelet, telle une prière « magique », alors nous méritons le reproche de Jésus. Mais le chapelet, ce n'est pas ça. C'est une méthode traditionnelle de prière ("priez sans cesse" : l Thess 5.17). C'est aussi une méthode de méditation, à l'exemple de Marie. « Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur »( Lc 2.19 ). Réciter le chapelet avec un creur d'enfant de Dieu suscite en nous un esprit de paix, de confiance, de communion spirituelle avec Marie notre mère. C'est souvent une aide précieuse lorsque nous sommes troublés, ou tellement malades que la prière mentale devient difficile. Cette méthode a aidé des foules de gens à vivre dans un esprit de prière et d'enfant de Dieu. Notamment les gens pauvres et sans instruction, pour qui le chapelet était comme « le bréviaire du pauvre ». L'Immaculée Conception et l’Assomption de Marie Ne cherchons pas ces dogmes dans la Bible Ils nous viennent de la grande Tradition chrétienne. C'est pourquoi nos frères séparés les jugent irrecevables. Ils ont été proclamés assez récemment (1854 et 1950), comme pour définir ce qui était développé pendant des siècles dans la prière et la louange de l'Église. Ils découlent « logiquement » de la maternité divine et de l'éminente sainteté de Marie. Si nous pouvons nous référer à quelques versets bibliques, ceux-ci ne sont pas des preuves absolues, vu les interprétations dont ils peuvent faire l'objet (cf. les quelques exemples ci-dessous ). Les dogmes de l'immaculée Conception et de l'Assomption n'ont pas la prétention de soustraire Marie à sa condition humaine et charnelle, et à la nécessité d'être sauvée et rachetée dans le Christ. En revanche, ils manifestent le total accomplissement du salut de Dieu, dont Marie serait comme l'anticipation et la réalisation parfaite. L'Immaculée Conception La Tradition chrétienne est parcourue par la conviction que Marie fut immaculée dès sa conception, c'est-à-dire préservée du péché originel. Ceci parce que le Christ ne pouvait naître d'une mère qui aurait été souillée par le péché. « Je te salue, pleine [comblée] de grâce, le Seigneur est avec toi. » (Lc 1 28 - la traduction et la compréhension de ce verset peuvent bien sûr varier selon les Bibles et les Églises). La mère du Sauveur ferait-elle ainsi exception à la loi générale du péché qui frappe tous les hommes ? Non, dans le sens où l'on doit dire que Marie n'en est pas moins « rachetée » et sauvée dans le Christ : c'est en vertu de sa mort rédemptrice qu'elle a été préservée du péché (comme par anticipation, en prévision des mérites du Christ, de la même manière qu'Abraham "vit", par anticipation, la venue du Sauveur : Jn 8.56). Dès la conception de Marie, Dieu a ainsi accompli son projet: « En lui (le Christ), Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui, nous ayant prédestinés à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ. » (Eph 1.4-5 ; voir encore Rom 8.28-30). Notons que le dogme de l'Immaculée Conception, proclamé en 1854, a été confirmé par Marie en 1858, lors de son apparition à Lourdes, où elle se nomma "L'Immaculée Conception". Cela suppose bien sûr que l'on reconnaisse l'authenticité de ces apparitions. Mais comment en douter quand on connaît les innombrables fruits de conversion et de sainteté qui sont sortis de Lourdes - lesquels sont un témoignage incontestable d'authenticité, plus encore que les éclatants miracles dûment examinés et prudemment reconnus par l'Église. L'Assomption Parler de l'Assomption de Marie veut dire que Marie, au terme de sa vie, a été "assumée", enlevée par la grâce de Dieu jusque dans la gloire, et que son corps est donc déjà ressuscité (à l'instar de son Fils). Cette affirmation est un bien commun des Églises depuis le 4ème siècle, que les premiers Réformateurs n'ont pas mise en cause. Comment comprendre ? La décomposition du corps après la mort est conséquence du péché. Or, si Marie était sans péché, elle ne devait pas connaître cette corruption: 'Tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption" (Ps 16.10). Marie aurait donc été appelée à partager en tout la résurrection de son Fils, devenant ainsi prémices de notre propre glorification (à la résurrection de la chair). Cela n'est certes pas affirmé dans la Bible. Nous pourrions seulement y trouver l'une ou l'autre préfiguration. Dans l'évangile de Matthieu, il est écrit qu'à la mort de Jésus, « les tombeaux s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des tombeaux, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte et se montrèrent à beaucoup de monde » (Mt 27.51-53). Pensons encore à l'enlèvement du prophète Élie sur un char de feu (2 Rois 2). Ce curieux enlèvement d'Élie ne prouve certes pas l'Assomption de la Vierge, mais nous montre que celle-ci n'a rien d'absurde ni d'inconvenant. Quant à la
Femme enveloppée du soleil en Apoc 12, on peut bien y voir Marie,
quoique cette Femme représente d'abord l'Église. |