Nous avons voulu démontrer les fondements bibliques de la doctrine catholique, comment elle s'enracine dans la Parole de Dieu et ne la contredit nullement. Mais ne nous faisons pas d'illusion. Beaucoup de nos frères chrétiens ne seront pas convaincus par nos réponses. * Car certains refusent obstinément tout dialogue et toute réflexion : ils sont tellement sûrs de LEUR vérité, et convaincus que tous les autres sont plongés dans l'erreur et la perdition. C'est l'attitude SECTAIRE. * D'autres frères peuvent avoir une lecture et une interprétation de la Bible qui diffèrent de la nôtre. Certaines divergences peuvent être compréhensibles, et le dialogue possible. * Mais d'autres divergences peuvent provenir d'une MANIPULATION de la Bible. C'est le cas lorsque : 1. Des versets bibliques sont sortis de leur contexte et utilisés pour appuyer une idée personnelle. Par exemple quand on utilise l'Antichrist et la "Bête" de l'Apocalypse pour désigner et accuser l'Église catholique, ceci sans tenir compte de la pensée et du contexte de l'Apocalypse. 2. D'autres versets sont gommés ou oubliés. On ne cite que .les versets conformes à la « doctrine » que l'on soutient. Le résultat, c'est une lecture partielle et tronquée de la Bible. A ce compte, il
est facile de faire dire à la Bible n'importe quoi. On pourrait
même prouver que l'évangile se contredit Exemple: en Jn
3.22, nous lisons que « Jésus baptisait » ; et en
Jn 4.2, il est écrit que « Jésus ne baptisait pas
lui-même. » Autre cas, observé dans cette brochure
: On "oublie" que Dieu prescrit certaines statues Pareille manipulation du message biblique n'est pas nouvelle. L'apôtre Pierre nous prévient de ce que, dans les lettres de Paul, « il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine. » (2 Pi 3.16) Cet avertissement vaut donc pour l'ensemble de la Bible. Si nous lisions la Bible avec plus d'honnêteté et de bon sens, il y aurait moins de divisions entre chrétiens. Achevons par quelques souhaits ou recommandations. A mes frères catholiques * Par leurs critiques, les autres Églises (ou les sectes) nous invitent à une autocritique. Avant de les taxer de sectes, et de se boucher les oreilles à leurs critiques, reconnaissons nos lacunes et nos faiblesses, tâchons de comprendre le bien-fondé éventuel de leurs reproches. Assurément, l'Église catholique serait moins critiquée et il y aurait moins de sectes, si nous, catholiques, étions plus vivants dans la foi et le témoignage chrétien. * Reconnaissons que certaines dévotions ou pratiques 'traditionnelles' sont parfois plus proches du fétichisme que de la vraie foi chrétienne. Cela manifeste une foi faible, infantile, qui n'est pas toujours loin de l'hérésie et du contre témoignage. Un chrétien mûr dans sa foi se doit de comprendre ses traditions religieuses, de pouvoir les justifier, et au besoin de les corriger. * Les critiques contre le catholicisme nous obligent donc à approfondir notre foi par la lecture et la méditation personnelle de la BIBLE. Il est impardonnable de demeurer dans une ignorance crasse de la Parole de Dieu, qui est le fondement de notre foi. « Ignorer les Écritures, c'est ignorer le Christ! » (St Jérôme) Trop de catholiques restent ainsi d'éternels bébés spirituels ! * Les critiques sont aussi suscitées par le piètre témoignage de vie chrétienne et évangélique de trop nombreux baptisés. « A la messe le dimanche. Chez le marabout la semaine », dit-on. Ou au 2ème bureau. Ou dans le faux, la corruption, le vol. Se prétendre alors chrétien et catholique, c'est faire preuve d'hypocrisie, ou d'une complète méprise quant à la vie chrétienne . -- Un verni 'chrétien' sur du bois pourri. * Trop de fidèles se disent catholiques par tradition seulement ou par la carte de baptême - et non par conviction profonde et personnelle. « Mon grand père était catéchiste; mon père était dans la chorale latine. Donc je reste catholique » Ou encore : «Je suis baptisé, communié, confirmé. Voici ma carte de baptême. » NON, ce n'est pas cela qui fait le vrai chrétien catholique ! La foi ne repose pas d'abord sur des traditions ou des rites, mais sur l'engagement personnel vis-à-vis de Dieu et du Seigneur Jésus. Certes, nous sommes redevables de notre Église, du témoignage de nos aînés dans la foi, de leur engagement et de leur dévouement parfois héroïque. Et les sacrements restent le canal sacré de la grâce divine. Mais il faut que chaque fidèle comprenne l'importance de ce qu'on nomme la « NOUVELLE NAISSANCE » : choisir et recevoir le Seigneur Jésus-Christ comme Seigneur (Maître) et Sauveur PERSONNEL dans notre cœur; et demeurer en communion avec lui et l'Esprit Saint dans toute notre vie. Bien sûr, cette nouvelle vie est impossible par nos propres forces et sans la grâce du St Esprit. Cependant, c'est cela que nous devons rechercher, et cela seulement qui fait le vrai chrétien. C'est donc à la vie dans le Christ que doivent tendre tous les fidèles et les ouvriers apostoliques. Ne nous contentons pas d'inculquer ou d'assimiler une 'doctrine' ou une morale, et d'administrer ou de recevoir des sacrements. Il faut avant tout ÉVANGÉLISER, c'est-à-dire accueillir et faire accueillir le Christ et sa Bonne Nouvelle qui, seule, peut transformer nos vies. « Avant de parler des commandements de Dieu, il faut parler du Dieu des commandements » (p. Émilien Tardif). * Mais pour cela, comprenons notre responsabilité, nous, fidèles catholiques, et surtout nous qui sommes ministres de l'évangile (catéchistes, prêtres. . .) : nous devons être des MODÈLES. Avant de parler de Dieu et de ses commandements, nous devons d'abord en témoigner dans notre vie personnelle. Sommes-nous modèles de vie ? Somme-nous imitables ? C'est en raison du contre témoignage provoqué par des chrétiens que tant de gens restent loin du Seigneur ou se sont éloignés de l'Église. Tous, nous devrions pouvoir dire avec Paul : « Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. » (Phil 3.17). « Nous ne donnons à personne aucun sujet de scandale pour que le ministère ne soit pas décrié. » (2 Cor 6.3) Reconnaissons et retenons tout ce qui est bon chez nos frères des autres églises ou assemblées chrétiennes. Il est trop facile de taxer de 'sectaires' tous ceux qui ne sont pas d'accord avec nous, et de ne voir que leurs travers ou leurs déviances. Si nous ne voulons pas qu'ils nous traitent trop vite d'idolâtres ou d'apostats, ne les traitons pas trop vite de sectaires. Il serait injuste de taxer de SECTES toutes les églises ou assemblées pentecôtistes ou 'apostoliques'. Certes, l'esprit sectaire ne manquera jamais dans ces milieux – avec beaucoup d'incompréhensions vis-à-vis du catholicisme. Et avec des déviances et des excès que nous n'avons pas à leur envier. Mais toutes ne sont pas forcément des SECTES! (voir Sur les SECTES et l'esprit sectaire ci-après). Accuser de 'sectes' tous ceux qui ne pensent pas comme nous et qui nous critiquent, ne serait-ce pas avoir, à notre tour, un esprit étroit et quelque peu 'sectaire' ? Reconnaissons les qualités dont font preuve de nombreux 'frères séparés' : amour de la Parole de Dieu, ferveur, crainte de Dieu, zèle apostolique... Bien sûr, ils n'en ont pas le monopole. Mais on ne peut nier non plus que l'Esprit Saint travaille aussi chez ceux d'entre eux qui sont de bonne volonté, et qui manifestent un esprit fraternel et évangélique. L'Esprit n'est pas la propriété d'une Église. « Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de. quiconque est né de l'Esprit. » (Jn 3 .8) On ne peut douter qu'à travers nos frères des autres dénominations chrétiennes l'Esprit nous provoque au réveil spirituel. De même que le Renouveau charismatique catholique s'est répandu dans notre Église à partir du mouvement pentecôtiste ( U.S.A, début 20ème siècle), ainsi en va-t-il encore aujourd'hui. Nous avons beaucoup à prendre et à retenir de bon chez nos frères des autres Églises. Avec discernement certes. Jésus nous en donne la leçon. A son apôtre Jean qui lui disait: « Maître, nous avons vu quelqu'un chasser les démons en ton nom, et nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas avec nous pour te suivre », Jésus répondit: « Ne l'empêchez pas : celui qui n'est pas contre vous est pour vous. » (Lc 9.49-50). Cette leçon de Jésus pourrait s'adresser particulièrement à tous les fidèles catholiques qui accusent et rejettent systématiquement comme 'sectaire' tout ce qui n'est pas proprement catholique, Cette façon de diaboliser tout ce qui n'est pas catholique, c'est de L'INTOLÉRANCE. Cette étroitesse d'esprit est d'autant plus regrettable qu'elle empêche nombre de fidèles de recevoir les valeurs évangéliques et les richesses spirituelles de leurs frères non-catholiques. Comment ne pas mentionner
ici la très riche littérature protestante et évangélique,
qui, en Afrique, n'a pas d'équivalent dans la plupart de nos
milieux catholiques ? Qu'on ne s'étonne pas de voir ensuite des
catholiques chercher dans les autres Églises la nourriture spirituelle
dont ils ont manqué dans leur propre Église ! * Mais reconnaître nos défauts, et reconnaître aussi les valeurs chrétiennes chez nos frères séparés ne signifie pas qu'il faille écouter le premier venu qui nous présente des versets bibliques et qui nous dit : « l'Église vous trompe ». Allons demander conseil auprès d'un prêtre ou d'un fidèle catholique ferme et intelligent dans sa foi. Gardons-nous de la tentation de ne voir QUE LES QUALITÉS des 'autres', et QUE LES DÉFAUTS de notre Église. Certes, reconnaissons toujours le bien chez les autres, et tâchons de nous en inspirer. Mais n'oublions que les apparences sont parfois trompeuses. Chaque médaille a son revers. Bien qu'elle ne soit pas toujours exemplaire, notre Église n'est pas la dernière à vivre des vraies valeurs évangéliques, notamment la CHARITÉ, la PAIX, l'HUMILITÉ.
A mes frères chrétiens qui critiquent l'Église catholique, on est en droit de rappeler les exigences de l'évangile : * Il faut se référer à TOUTE la Parole de Dieu, pas seulement à certains versets. Et comprendre celle-ci selon l'esprit, pas seulement selon la lettre (cf. Jn 6.63 ; 2 Cor 3.6). Évitons autant l'interprétation LIBÉRALE de la Bible (ou 'moderniste'), qu'une lecture LITTÉRALE de celle-ci (ou 'fondamentaliste'). * Gare au pharisaïsme : se croire meilleur que les autres, se prétendre pur, « converti» L'orgueil spirituel est le plus insidieux des péchés. (cf. Lc 18.9-14). * Notre devoir est de prêcher le Christ « dans de bons sentiments » et non « en esprit de rivalité » (Phil 1.15). Que cessent donc ces longs et stériles réquisitoires anti-catholiques dans certaines églises ou prédications, plus acharnées à dénoncer le catholicisme qu'à annoncer l'évangile. * Si nous nous réclamons du même Seigneur Jésus Christ, nous devons avant tout chercher l'unité et la communion fraternelle, selon la volonté du Seigneur lui-même (Jn 17.11-23 ; lire 1 Cor 13.4-7). Cela réclame le dialogue fraternel entre chrétiens, pour mieux se comprendre et se respecter. Nos divisions sont l'œuvre de la bêtise, du péché, et de Satan. La communion fraternelle est le fruit de l'évangile et de l'Esprit Saint. C'est une exigence du témoignage évangélique dont notre monde a tant besoin. Il est urgent que tous les chrétiens s'unissent dans le même combat évangélique, au service de la Vérité, et contre l'iniquité qui mine l'homme et la société (Voir texte p. 66-67). * Il est certain que le catholicisme est difficile à comprendre pour qui ne reconnaît que la Bible seule. Et on ne peut nier les problèmes dont fait état le présent document. Mais ce n'est pas une raison de diaboliser l'Église catholique (« grande prostituée », «pape Antichrist » etc.). Cette opinion, quoique largement répandue dans la littérature et les milieux anti-catholiques, est-elle vraie et vérifiée ? Les « preuves » alléguées sont-elles objectives ? Il est facile de trouver et de brandir comme pièce à conviction des citations tirées hors contexte, des événements regrettables, des 'brebis galeuses', des scandales ; cela ne manquera jamais. Mais cela représente-t-il la vérité sur l'Église catholique ? Ceux qui la critiquent connaissent-ils ses fruits évangéliques et sa sainteté authentique ? Nombre de critiques contre l'Église catholique ne sont qu'un tissu de médisances et de calomnies qui font le jeu du « diviseur » et du « père du mensonge » , le DIABLE ! (cf. Jn 8.44) AVANT DE CRITIQUER l'Église catholique : * Assure-toi que tu connais vraiment ce que tu critiques * Et regarde d'abord ta propre communauté ou église : Es-tu sûr qu'elle vit vraiment les valeurs évangéliques ? Elle aussi a sûrement ses déviations ses misères, ses 'démons'... A mes frères des « Eglises réveillées » (pentecôtistes, apostoliques, assemblées de Dieu, « vraies églises...», etc. ) * Nous pouvons admirer votre zèle et votre ardeur à vivre la repentance et la nouvelle naissance. * Mais que dire de la suffisance de certains d'entre vous ? Et du mépris qu'ils manifestent à l'encontre des autres confessions chrétiennes ? Vous n'avez pas le monopole de la vie évangélique ! « Moi, je suis né de nouveau, je ne pèche plus », osent déclarer certains d'entre vous ! Ne serait-ce pas là le plus insidieux des péchés, celui du pharisaïsme que Jésus dénonçait sans concession ? (cf. Lc 18.9-14...) N'est-ce pas faire mentir la Parole de Dieu ? « Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous. » (1 Jn 1.10) Certes, vous ne commettez peut-être plus les péchés les plus 'populaires' (fornication, vol...). Mais qu'en est-il de l'humilité et de la charité fraternelle ? * II est excellent de prêcher et de vouloir vivre la repentance et la nouvelle naissance. Mais n'oublions pas que la lettre sans l'esprit TUE. Si repentance et nouvelle naissance ne sont pas vécues dans l'esprit évangélique, elles se réduisent à une loi et une lettre mortes. * C'est donc à leurs fruits que l'on reconnaîtra les vrais chrétiens, comme l'arbre se reconnaît à ses fruits (Lc 6.43... ). Ces fruits sont ceux du St Esprit : charité, joie, paix, patience, douceur, maîtrise de soi. (Gal 5.22). Les vrais chrétiens et authentiques pasteurs d'Église sont ceux qui n'ont d'autre souci que de vivre et d'annoncer Jésus et l'évangile sans tribalisme d'églises. On les reconnaîtra à leur joie de partager et de vivre leur foi avec leurs frères des autres Eglises. * Toi qui te dis « né de nouveau », quel visage de l'évangile présentes-tu ? Si ton visage est « attaché » et crispé par la critique permanente - ou même l'horreur du péché! - crois-tu que tu présentes le visage de Jésus ? Comment t'étonner alors qu'on te qualifie de sectaire ? Quelle déplorable « publicité » pour l'évangile, qui fait plutôt fuir ! Quant au sourire « odontol » et commercial, il ne peut tromper longtemps : le démon connaît bien ce sourire, lui qui se déguise en ange de lumière; et ses disciples font pareil (2 Cor 11.14). * Gare à l'esprit sectaire : esprit puritain, fanatique et intolérant, qui diabolise tout en prétendant détenir l'exclusivité de la vérité et du salut. On en vient alors à diviser des familles, jusqu'à détourner des enfants de leurs parents sous prétexte de les arracher à un milieu païen. Et si un membre risque .de nuire à la « bonne réputation » du groupe, il est exclut comme un indésirable et un débauché. (Sur les SECTES : voir ci-après) * Celui qui me dit: « Abandonne ton Église, viens dans mon assemblée », n'est-il pas sectaire ? Le prosélytisme ou le racolage religieux ne sont pas de Dieu. Nous ne pouvons qu'inviter dans notre communauté chrétienne, en laissant l'Esprit Saint agir à sa guise. Nous ne sommes pas chargés de faire la propagande de notre Église, mais de conduire à Jésus Christ. Nous devons d'abord être les témoins du Christ - ses « poteaux indicateurs » -- et non des démarcheurs de notre Église. Dieu 'est pas sourd! Il 'est pas comme Baal, dot se moquait le prophète Elie: "Criez plus fort. Car Baal est u dieu: il a des soucis ou des affaires, ou il est en voyage; peut-être dort-il et se réveillera-t-il" (1 Rois 18,27). On pourrait en dire autant de certaines pratiques d'exorcismes où l'o crie pour prendre autorité sur les démons. Comme disait un vrai exorciste: "Inutile de crier: le démon n'est pas sourd." * Et pour bien prier, ou pour avoir une vraie autorité spirituelle, il n’est pas nécessaire de crier comme tant de 'prédicateurs' aujourd'hui, dont les prêches ressemblent plus à des meeting politiques qu'à l’annonce de la Bonne Nouvelle. Des églises et assemblées de tout acabit prolifèrent aujourd'hui de façon anarchique tel un cancer spirituel. On en trouve à tous les coins de rue, toutes plus « vraies » que les autres, plus « apostoliques », plus « réveillées », pour une vie « plus profonde»... Toutes se réclament de la Bible et se prétendent investies du Saint Esprit. Pourquoi alors tant de divisions ? Y aurait-il plusieurs Esprits Saints! ? Loin de promouvoir le règne de Dieu, cet éclatement déchire le Corps de Christ. Cette concurrence de chapelles se fait par l'attrait des délivrances et des guérisons miraculeuses. (C'est "l'évangélisation de puissance ".) A coup de publicité tapageuse et racoleuse : « Croisade d'explosion des miracles », où guérisons et délivrances miraculeuses figurent à la UNE du programme ! Ces croisades d'évangélisation versent dans l'auto glorification et sont contraires à l'évangile. Jésus a toujours refusé la publicité par les miracles (ex. : Mc 7.36). Les vrais miracles ne sont que des signes qui accompagnent l'annonce de l'évangile et attestent sa véracité. Alors que les miracles programmés tournent à la MANIPULATION, à L'ESCROQUERIE, à L'HYSTÉRIE (psychique ou démoniaque) à L'HYPNOSE, ou aux SUBTERFUGES (avec des 'malades' que personne ne connaît, mais que l'on retrouve, toujours les mêmes, dans les croisades! ) Cette confusion et cette concurrence sauvage d'« églises » ou d'assemblées déchirent le Corps de Christ, et font finalement le jeu du Diable, « l'embrouilleur ». Cela suscite dans les esprits la défiance à l'égard de toute forme l'évangélisation. Finalement, c'est la véritable évangélisation et les vrais ouvriers de l'évangile qui deviennent ou deviendront eux-mêmes suspects d'être 'sectaires' ! Ce ne sont ni la prédication tonitruante, ni les miracles ou manifestations de puissance, ni la chasse acharnée aux démons, qui prouvent que nous demeurons dans la volonté de Dieu et à son service. N'oublions pas l'avertissement de Jésus. « En ce jour-là, beaucoup me diront: 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que. nous avons fait beaucoup de miracles ?' Alors je leur déclarerai: 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal.' » (Mt 7.22-23) - N'oublions pas que chaque Église a ses « démons ». - Ceux de l'Église catholique sont évidents : c'est celui de l'ignorance de la Bible, et celui du 'fétichisme chrétien'. - Un « démon » bien installé dans nombre d'Églises protestantes, c'est celui de l'argent -- si j'ose en croire mes frères protestants. - Et les « démons » qui règnent chez les pentecôtistes, ce sont ceux du pharisaïsme, du fanatisme, de l'escroquerie (...selon un ami pasteur pentecôtiste !). Quel est le 'démon' le plus dangereux ? Laissons à Dieu d'en juger. Quant à nous, foin de notre pharisaïsme ! Gare aux apparences: aujourd'hui il y a de plus e plus de chrétiens 'réveillés' dans les églises 'mortes', et de chrétiens 'morts' dans les églises 'réveillées'! QU'EST-CE QU'UNE SECTE? Toute religion ou église aura tendance à taxer de 'secte' les mouvements religieux dissidents et minoritaires. C'est pourquoi, pour ne pas tomber dans l'arbitraire et l'intolérance, il nous faut définir le profil d'une véritable SECTE. 1. Le terme 'secte' évoque la sécession, la séparation ( en latin : secare = diviser, couper). Dès que nous constatons une fermeture, un refus de dialogue, de fraternité, de tolérance, il y a effectivement esprit sectaire. Dès que l'on constate une prétention au monopole de la vérité, avec le rejet de tous les autres, qui sont diabolisés, il y a esprit sectaire. Et dès que cet esprit devient systématique dans une association ou une église, avons affaire à une SECTE. 2. Le terme 'secte' évoque aussi l'endoctrinement, le matraquage dogmatique, l'aliénation spirituelle, les pressions psychologiques (menaces etc.), le lavage de cerveau, la dépendance fanatique et aveugle à l'égard d'un maître-penseur (gourou), d'un « Prophète » ou d'un « Père » quasi divinisé. 3. Cela s'accompagne le plus souvent de la manipulation de la Parole de Dieu, qui est utilisée et pervertie aux seules fins d'appuyer une doctrine fallacieuse. 4. Enfin, cela aboutit toujours à une exploitation financière des adeptes voués corps et âme à leurs maîtres. Conseils aux familles divisées par le phénomène des sectes ou la diversités des confessions chrétiennes * Tâchons de comprendre l'autre. Pourquoi a-t-il quitté sa religion d'origine ou s'y oppose-t-il ? Reconnaissons nos manquements personnels, qui sont le plus souvent la cause des divisions ( la poutre dans mon œil, les « démons » de mon Église...) * Construisons autant que possible le dialogue sur la Parole de Dieu, la foi universelle, et la charité évangélique. Ce sont là nos bases communes, qui doivent dominer sur la plupart de nos divergences (sauf cas des sectes pseudo chrétiennes) * Évitons
à tout prix les menaces et persécutions. Nous n'en sommes
plus à l'inquisition ! En matière de foi et de religion,
toute contrainte est à proscrire comme anti-évangélique,
et condamne celui qui la profère. De surcroît, elle ne
fait souvent que renforcer l'entêtement de l'autre parti, et sa
conviction d'être dans la vérité * Que chacun fasse preuve de respect envers l'autre, s'efforce de vivre dans la charité, le pardon, la patience, en gardant son cœur ouvert. C'est là le meilleur antidote à l'esprit de division et à l'esprit sectaire, œuvre de la bêtise, du péché et de Satan. Et le plus sûr moyen de permettre le retour de l'enfant prodigue. Vérité sans charité DURCIT le cœur. Charité sans vérité POURRIT le cœur. Nous devons manifester la vérité, mais dans la charité. La vérité sans la charité n'est pas la vérité évangélique. APPEL A L'UNITE DES CHRETIENS Par un frère
protestant, le Dr Isaac Moussinga "A la question de savoir si catholiques et protestants peuvent vivre dans l'unité, nous répondons sans ambages que le chemin vers l'unité des chrétiens est irréversible. Car à la fin du XXème siècle, près de 2000 ans après la mort et la résurrection de notre Seigneur et Sauveur, il serait absolument incompréhensible que les chrétiens en restent encore à des débats villageois entre Églises et communautés religieuses. Naturellement, il ne faut pas passer sous silence le fait que les schismes et autres drames de l'histoire aient profondément blessé l'Église du Christ dans ce qu'elle a de plus intime. Mais redisons-le avec force : ce qui est voulu par le Christ ne peut pas être renié par les hommes. Si les Églises prennent au sérieux le problème de l'œcuménisme, ceci deviendra comme un signe efficient de leur mission aux yeux du monde. (...) Mais l'œcuménisme n'est pas seulement une tâche institutionnelle d'Eglise. II est d'abord un témoignage des chrétiens de leur propre vocation. Car l'unité ne se fera pas par le haut; elle ne se fera pas par les grandes théories savantes ou même des accords théologiques - du reste indispensables - entre Eglises. Elle se fera par le bas, par l'acceptation mutuelle, par le souci d'une spiritualité commune, par la contemplation commune du même mystère de la rédemption, de la même source de notre salut en Jésus-Christ. Sur ce point, posons la question de .savoir combien de catholiques savent que la Cène du Seigneur dans les Eglises protestantes n'est pas un vain mot, mais un moment crucial où se réalise le plus grand mystère du salut ? Combien de protestants savent que le célibat des prêtres ou la chasteté religieuse sont un don du Seigneur fait à son Eglise ? Combien de protestants savent que les catholiques n'adorent pas la Vierge Marie mais la vénèrent, et que ceci n'est pas la même chose. . . Combien de protestants, même par simple curiosité, ont déjà approché un prêtre dans une cathédrale pour lui demander quel est le sens que les catholiques donnent aux icônes [=images, statues] dans l'Eglise ? N'est-on pas resté au niveau des clichés, des lectures simplistes ? Y a-t-il finalement tant de différences entre chrétiens ? C'est peut-être un débat maudit que nous voulons engager. Et nous avons bien peur que les extrémistes de tous bords ne nous considèrent désormais comme le nouveau Judas des temps modernes. Mais comme on peut le voir, la rupture a été un péché; un péché contre le mystère de l'Eglise, un péché qui a affecté notre substance ecclésiale à tous. Saint Ignace d'Antioche écrivait déjà à ce sujet que : « Notre division atteste que, dans une certaine mesure, nous ne connaissons pas encore Dieu » (....) Le Christ, fondateur et fondement de son Église, nous invite à vivre l'unité comme un impératif. « Qu'ils soient un, comme toi tu es en moi, et moi en toi, afin que le monde croie que tu m'as envoyé. » L’œcuménisme est une tâche d'Eglise, à la réalisation de laquelle nous devons tous nous atteler, comme témoignage vivant de notre foi aux yeux du monde. Car au bout de cet effort apparaît finalement une Église pauvre et servante, qui sans cesse se remet devant l'appel urgent de son Seigneur. Et c'est ici que se vérifie, plus que partout ailleurs, le vieil adage des maîtres spirituels du désert, selon lequel quiconque n'avance pas recule. » « Il n’y
a qu’un Corps et qu’un Esprit ..... un seul Seigneur, Achevé en la semaine de prière pour l'unité des chrétiens, janvier 2001 ----------------------------------------------------------------------------------------------- P. Jean-Benoît CASTERMAN Congrégation de St Jean - Collège Vogt B.P. 765 Yaoundé (Cameroun) Cette brochure ne s'adresse pas qu'aux catholiques. Certes, elle répond d'abord aux critiques dirigées contre le catholicisme. Et dans la lumière de celles-ci, elle invite les catholiques à un EXAMEN DE CONSCIENCE sur ce qui défigure la foi catholique dans les pratiques et dévotions qui tiennent plus de la superstition et de la mentalité magique que de la vraie foi chrétienne. alors nos frères des autres confessions chrétiennes pourront avoir sur l'Église catholique un regard plus évangélique, tout en faisant leur propre examen de conscience. Notre souhait est
de rapprocher les vrais disciples du Christ divisés par tant
de querelles, d'incompréhensions, de calomnies réciproques. |